- DR09_336
- 4581
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 336
- Orig.ms. ACR, AI 220; D'A., T.D.31, n.220, p.196.
- 1 COMITES CATHOLIQUES
1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
1 MALADES
1 MEDECIN
1 POLEMIQUE
2 BAILLOUD
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BARNOUIN, HENRI
2 DUPANLOUP, FELIX
2 FREDAULT, FELIX
2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
2 LAGRANGE, FRANCOIS
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 RASTOUL, A.
3 PARIS
3 PARIS, EGLISE DES CARMES - AU PERE EMMANUEL BAILLY
- BAILLY_EMMANUEL aa
- Paris, le 13 avril [18]72.
- 13 apr 1872
- Paris
Mon cher ami,
Décidément, je pars lundi matin(1). Je n’ai pas une minute, quoique pourtant je ne perde guère de temps. Mais vous avez vu ma vie. Hier je suis allé, au nom du Comité catholique, rendre compte à l’archevêque du résultat du Congrès. J’étais avec M. Bailloud; Frédault est malade. Nous avons été très bien reçus. Quelques prêtres étaient dans le salon, ils ont été plus froids(2).
L’avalanche contre ma lettre continue(3). A côté de cela, je reçois des félicitations prodigieuses. J’ai, depuis le départ de l’abbé Barnouin, des histoires infinies à vous conter. Où Monseigneur sera-t-il dimanche? Je tiens à le voir au plus tôt.
Adieu, mon fils chéri. Je vous embrasse de tout coeur.
E. D'ALZON.2. L'*Assemblée générale des Comités catholiques de France* s'est tenue à Paris du 4 au 7 avril. Le P. d'Alzon y a présidé la commission de l'enseignement supérieur. Le dimanche 7 avril, au cours de la messe célébrée en l'église des Carmes pour la clôture du congrès, il adressa aux congressistes quelques paroles d'adieu sur le thème de l'évangile du jour *Pax vobis* (A.RASTOUL, *Assemblée générale des délégués des Comités catholiques*, dans *R.E.C.*, t. 3, n° 13, mai 1872, pp. 8-12). Texte de ce discours dans *Ecrits spirituels*, pp. 1436-1439. Rapport du P. d'Alzon sur l'enseignement supérieur dans *R.E.C.*, n° 13 (mai 1872), pp.27-36. A ce congrès, le P. V. de Paul Bailly présenta un rapport sur les patronages d'apprentis (GQ 14). - Le Dr Félix Fredault (le P. d'Alzon a écrit *Fredeau*), médecin de renom, auteur d'ouvrages de médecine et d'édification, avait fondé, au lendemain du siège, le Comité catholique de Paris dont, en 1872, il est le président. M. Bailloud, inspecteur général des ponts et chaussées en retraite, signe après lui l'invitation à l'Assemblée générale des Comités catholiques du 4 avril. En 1873, M. Fredault ayant démissionné, il lui succédera à la présidence du Comité catholique de Paris.
3. La lettre parue dans l'*Univers* du 7 avril (*Lettre* 4579). Voici ce qu'écrit à ce sujet le biographe de Mgr Dupanloup : "Parut aussi dans l'*Univers*, signé d'un prêtre connu, un *Cas de conscience*, tissu d'étrangetés théologiques, dans lequel les députés catholiques qui avaient accepté le renvoi de la discussion étaient traités de pécheurs publics, et obligation leur était faite d'avoir à consulter, pour leurs votes, leur confesseur, avec droit d'en appeler de lui à l'évêque du lieu où siégeait l'Assemblée, et, de celui-ci au Pape! Appeler d'une décision du for intérieur! Mais ni à l'auteur du *Cas de conscience*, ni à l'*Univers*, ni à personne, l'évêque d'Orléans ne voulut répondre" (LAGRANGE, *Dupanloup*, III, p.253). - Ce "Cas de conscience" explique sans doute la froideur constatée par le P. d'Alzon chez certains membres du clergé, lors de sa visite à l'archevêché, à l'issue du Congrès catholique.