- DR09_232
- 4467
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 232
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 419; D'A., T.D.30, n.379, pp.200-201; QUENARD, pp.214-215.
- 1 CHEMIN DE FER
1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
1 MALADES
1 OBLATES
1 PELERINAGES
1 SAINTETE
1 SANTE
1 VIE SPIRITUELLE
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BAILLY, EMMANUEL
2 DUFAU, MADAME
2 GALABERT, VICTORIN
2 JOULE, JEAN-MARIE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PROUVEZE, LOUIS
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
2 TESSAN, MADEMOISELLE DE
3 ESPEROU, ABBAYE SAINT-GUILHELM
3 NIMES
3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Le Vigan, 24 nov[embre 18]71.
- 24 nov 1871
- Le Vigan
- *Madame la Supérieure des Oblates.*
Certainement, ma fille, je vous écrirai, si cela peut vous faire un peu de bien. Le P. Emmanuel m’avait dit que vous étiez souffrante(1). C’est pourtant terrible d’avoir des nerfs aussi désagréables. Ici je ne vais pas mal et je n’entends pas dire que nos filles de Rochebelle soient bien mal. Le Père Jean-Marie ne m’en dit rien et le Père Hippolyte est en ce moment à les sermonner, à les confesser, à les diriger. Je suis ravi qu’il m’en épargne la peine, et vraiment il faut convenir qu’il est bien parfaitement bon et surtout d’une grande et très grande sainteté.
Il serait possible que je puisse donner aux Oblates Melle de Tessan, cousine de celles qui habitent Nîmes et nièce de Mme Dufau. Enfin nous verrons. Quelques bruits ennuyeux ont couru dans le temps sur elle. Enfin nous verrons. Elle s’est prise d’une grande confiance pour moi. Gardez cela pour vous, il paraît que les Dames du Sacré-Coeur l’accepteraient sans peine. Je crois pourtant que s’il n’y a pas d’obstacle, elle penchera vers vous. Il n’y a presque pas de fortune. Gardez encore tout cela pour vous, mais enfin vous voyez que je ne laisse pas au P. Emmanuel tout seul le soin de s’occuper de mes filles.
Je fais mon calcul, mais n’en dites rien, que je pourrais bien être à Nîmes le 15 décembre. Cela sera, à moins que le chemin de fer ne m’en ôte la possibilité, car c’est à peu près l’époque où je serai exproprié. Mille choses à toutes nos filles et bien à vous, mon enfant.
E.D'ALZON.