- DR09_214
- 4448
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 214
- Orig.ms. ACR, AP 426; D'A., T.D.34, n.73, pp.117-118.
- 1 ADORATION
1 AMITIE
1 APOSTOLAT
1 CHARITE ENVERS DIEU
1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
1 RENONCEMENT
1 SAINTETE
1 SOLITUDE
1 SOUFFRANCE
1 TIERS-ORDRE FEMININ
1 VERTU DE FORCE
1 VIE DE PRIERE
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 VOIE UNITIVE
2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
2 DOUMET, PAUL-FRANCOIS
3 GENEVE
3 NICE - A MADAME DOUMET
- DOUMET_MADAME
- Le Vigan, 17 nov[embre 18]71.
- 17 nov 1871
- Le Vigan
Je comprends bien votre douleur, ma chère fille, et je m’y associe du fond du coeur. Vous venez de faire à Dieu le plus grand de tous les sacrifices, et quand vous me disiez, il y a plusieurs années déjà, que si Dieu vous demandait votre fille, vous ne la lui refuseriez pas, peut-être ne vous doutiez-vous pas de tout ce que cette immolation aurait de longs et profonds déchirements. Pourtant, vous avez eu le courage de le faire, et ce sera, je n’en doute pas, un des plus beaux titres à la couronne que Dieu vous réserve.
Vous avez très bien fait de contribuer à établir le Tiers-Ordre à Nice. Ce sera un moyen de faire un jour un peu de bien de ce côté-là, mais combien nous aurions besoin de religieux! Demandez-en beaucoup à Notre-Seigneur, supposé qu’il veuille que nous fassions un peu de bien. Nice serait une ville très favorable pour une certaine espèce d’apostolat européen, plus favorable encore que Genève. A Genève, on a un transit perpétuel; à Nice, on trouve des émigrations plus prolongées; enfin, à la garde de Dieu.
La solitude dans laquelle vous vous trouvez, doit vous faire comprendre plus que jamais la nécessité de devenir une sainte. Je souligne le mot à dessein, car c’est bien dans la sainteté que Dieu veut vous parquer avec tous les épreuves qu’il vous envoie. Si j’ai un conseil à vous donner, devenez une femme de prière. Vous le pouvez dans vos travaux solitaires où, tout en vous occupant, vous pourrez unir votre coeur à Dieu et vous renouveler dans un sentiment profond d’adoration, d’amour et d’immolation.
Veuillez faire toutes mes tendresses à Emile, et croyez-moi bien tendrement vôtre, comme un vieux père et un vieil ami.
E.D'ALZON.