- DR09_088
- 4318
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 88
- Orig.ms. ACR, AJ 233; D'A., T.D.32, n.233, pp.211-212.
- 1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
1 COUTUMIER
1 COUVENT D'AUTEUIL
1 FRANCAIS
1 GUERRE CIVILE
1 NOTRE-SEIGNEUR
1 ORPHELINS
1 OUVRIER
1 PENSIONS
1 PRISONNIER
1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
1 RESSOURCES FINANCIERES
1 VETURE RELIGIEUSE
1 VOYAGES
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BROUSSE, VICTORINE
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 COURTOIS, ALBERT DE
2 PICARD, FRANCOIS
2 SALZE, THERESE
3 LAVAGNAC
3 PARIS - AU PERE VICTORIN GALABERT
- GALABERT Victorin aa
- Lavagnac, le [10] juin 1871(1).
- 10 jun 1871
- Lavagnac
Cher ami,
Je suis à Lavagnac pour cinq ou six jours encore. J’ai à répondre à quelques-unes de vos lettres, je vais le faire de mon mieux. Oui, cher ami, Notre-Seigneur a dit: « Demandez et vous recevrez », parce qu’il était le maître de tout; mais moi qui n’ai rien, je vous promets de demander avec vous, et ceci du fond du coeur. Plaisanterie à part, croyez que je ferai tout ce qui dépendra de moi. Courtois pourrait faire une bonne opération et une bonne oeuvre à la fois. Il paraît que l’on donne 300 francs par an jusqu’à 15 ans pour les orphelins de la guerre. S’il voulait en prendre et vous les confier, peut-être aurait-il des ouvriers français, à rien ne coûte, et il s’en servirait pour étendre l’influence française. Je vais écrire à Soeur Thérèse pour l’encourager, quoique la supérieure des Oblates se soit chargée d’écrire pour moi.
Vous savez toutes les abominations commises à Paris. Les Dames de l’Assomption ont eu leur couvent traversé par les obus, elles-mêmes ont été faites prisonnières pendant vingt-quatre heures. Le P. Vincent de Paul et le P. Picard ont été poursuivis; Père Vincent de Paul s’est sauvé deux ou trois jours avant, Père Picard la veille de l’assaut, parce qu’il voulait protéger les religieuses de l’Assomption. Je vais demander un cérémonial pour la prise d’habit. Adieu, bien cher ami. Je pourrai vous envoyer deux bonnes Soeurs, Soeur Victorine, fille la plus instruite de toutes, et une ou deux autres. Ah! si vous pouviez venir! Mais il vaut mieux attendre à l’an prochain.
Tout vôtre.
E.D'ALZON.