DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 370

15 may 1870 Rome MENARD Michel

De grand lutteurs pour de grandes luttes.

Informations générales
  • DR08_370
  • 4035
  • DERAEDT, Lettres, vol.8 , p. 370
  • Orig.ms. ACR, AK 389; D'A., T.D.33, n.4, p.289.
Informations détaillées
  • 1 ANIMAUX
    1 BETISE
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 CONCILE DU VATICAN
    1 DISTINCTION
    1 ENERGIE
    1 INFAILLIBILITE PONTIFICALE
    1 LIBERALISME CATHOLIQUE
    1 PAPE
    1 POLEMIQUE
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RHETORIQUE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 ZELE APOSTOLIQUE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 DUPANLOUP, FELIX
    2 PIE, LOUIS
    3 POITIERS
  • A MONSIEUR MICHEL MENARD
  • MENARD Michel
  • Rome, 15 mai [18]70.
  • 15 may 1870
  • Rome
  • *Michel Ménard.*
La lettre

Mon cher Michel,

Je te félicite de ton ardeur à défendre le Saint-Père. Quand on a à donner des coups de poing, l’essentiel est qu’ils soient vigoureux. Plus tard, on s’exerce à les donner avec politesse; mais un coup de poing poli est un problème que le P. Alexis trouvera peut-être dans son Traité de dynamique. Bref, j’estime la controverse filandreuse des libéraux absurde, bête et stupide. J’appelle un chat un chat, et Macaire un fripon; -Macaire, en grec, veut dire Félix. Cela n’empêche pas que, quand tu seras un grand orateur, tu ne puisses y mettre les formes, comme l’évêque de Poitiers, qui, avant-hier, a ouvert la discussion sur l’infaillibilité par un rapport qui a été un vrai triomphe. Les cinq présidents sont allés le féliciter.

Enfin, je t’engage à prier beaucoup. Après le concile, nous aurons de grandes luttes. Aurons-nous de grands lutteurs? Il faut les demander à Dieu. Il est sûr que, pour qui le comprend, rien n’est beau comme la position que peut prendre un chrétien dévoué à l’Eglise.

Adieu, cher enfant. A six semaines, je l’espère.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum