- DR07_414
- 3697
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 414
- Orig.ms. ACR, AD 1524; D'A., T.D. 24, n. 1028, pp. 66-67.
- 1 FRANCHISE
1 POLEMIQUE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
2 LOYSON, HYACINTHE
2 VEUILLOT, LOUIS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Le Vigan, 6 sept[embre 18]69.
- 6 sep 1869
- Le Vigan
Ma chère fille,
Votre lettre m’apprend catégoriquement ce que le P. V [incent] de Paul m’avait écrit sous tant d’hiéroglyphes que j’avais eu quelque peine à le deviner(1). Je l’avais deviné. – Je suis tout à fait de votre avis et je le sentais si bien que j’avais envoyé ma lettre à du Lac et non à Veuillot. Veuillot l’aurait insérée du premier coup. Mais, laissez-moi vous le dire tout simplement, pourquoi ne pas m’écrire: « J’ai prié le P. V[incent] de Paul d’aller trouver M. du Lac, qui a promis de ne pas insérer la lettre ». Toutes les autres ont été publiées trop instantanément pour que celle-là ne le fût pas aussi. Le prétexte de l’abondance des matières est une mauvaise plaisanterie, que du Lac ne s’est très certainement pas permise avec moi. Ainsi je vous promets de ne rien dire qui ait trait au P. Hyacinthe, tant que mes paroles sur lui pourront vous compromettre, mais promettez-moi, à votre tour, de ne plus faire dire à du Lac que l’abondance des matières l’empêche de rien publier de moi(2).
Nous avons ici des pluies torrentielles, mais jusqu’à présent elles ne font que du bien. Adieu, ma chère fille. Pardonnez-moi l’exemple de franchise que je me permets de vous donner, et, croyez-moi, posons-nous sur ce terrain. L’autre me gênerait trop avec quelqu’un, devant qui je veux toujours penser tout haut.
E.D'ALZON.2. "Je vous ai déjà dit, répondra Mère M.-Eugénie le 8 septembre, que lorsque vous croyez voir à travers mes paroles, vous pouvez être sûr de vous tromper. Mr Dulac avait dit effectivement que la discussion du Sénat retarderait votre lettre, et avait paru la regarder comme moins opportune."