- DR07_410
- 3693
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 410
- Orig.ms. ACR, AD 1522; D'A., T.D. 24, n. 1026, pp. 64-65.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 CONFESSEUR
1 GESTION DES BIENS
1 MALADIES
1 POLEMIQUE
1 PREDICATION
1 RELIGIEUSES
2 BAILLY, EMMANUEL
2 CORRENSON, EMMANUEL-MARIE
2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
2 LA BEDOLLIERE, EMILE DE
2 PICARD, FRANCOIS - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Le Vigan, 3 septembre 1869.
- 3 sep 1869
- Le Vigan
Ma bien chère fille,
Je reçois votre lettre et je suis bien aise que vous ayez pu juger des fureurs du P. Hyacinthe. Quant à ma réponse, je la crois inattaquable, mais par cela même j’espère qu’elle décidera le frère à ne plus permettre à la soeur de vous revenir(1), et je considérerais cette détermination comme un immense avantage. Nous aurons, quoi qu’on dise, nos coudées plus franches, alors même que nous ne vous confesserions pas.
Rome va prendre de grandes mesures, il n’en faut pas douter; mais avec ce que j’étudie elle voudra, je crois, rester dans plusieurs de ses anciens errements, et alors la séparation entre vous et nous s’opérera pour les confessions, sauf à s’établir par d’autres points. Il faut aller doucement, mais très certainement il y aura moyen de reprendre une certaine influence, plus grande peut-être, par les retraites, les confessions extraordinaires, les prédications, enfin tout autre moyen que le confessionnal habituel.
Marie(2) a quitté ce matin Le Vigan avec une extinction de voix qui dure depuis longtemps. Sa mère a tenu à lui envoyer sa voiture, à cause de ses douleurs d’entrailles. Moi, je me repose sans me reposer; je ne puis cependant vous dire que j’aille bien, mais la discussion avec M. de La Bédollière m’a donné un peu de vie.
Adieu, ma bien chère fille. Si vous pouvez engager le P. Picard à nous envoyer le projet d’acte de société que je lui demande depuis des siècles, vous me rendrez un très grand service.
Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.2. Mère Emmanuel-Marie.