- DR07_267
- 3525
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 267
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 409; D'A., T.D. 29, n. 170, p. 203.
- 1 CHARITE ENVERS DIEU
1 ENNEMIS DE L'EGLISE
1 FATIGUE
1 LACHETE
1 MACHINES
1 OBLATES
1 PATERNITE SPIRITUELLE
1 PREDICATION
1 SANTE
1 VOCATION RELIGIEUSE
1 VOYAGES
2 BEAUQUIER, SAINT-ELIE
2 CHAPONAY, MADAME ANTONIN DE
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 COULOMB, LOUISE
2 FAUDOAS, SAINT-FRANCOIS
2 KELLER, EMILE
2 PIE, LOUIS
3 PARIS
3 POITIERS - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Paris, 24 février 1869.
- 24 feb 1869
- Paris
Enfin, ma chère enfant, j’ai de vos nouvelles. Je vous assure que j’en avais besoin. Soeur Marie de Saint-Jean m’écrit, et, dans sa lettre me demande de vous ordonner de ne pas tant rester à genoux, parce que vous êtes trop souffrante. Je ne puis dire à quel point j’étais dans l’anxiété. De grâce, si rester à genoux vous fatigue, n’y restez pas. Je vous en conjure, soignez-vous. Voici une réponse à Soeur Elie; lisez-la lui, remettez-la lui, vous ferez pour le mieux.
Mme de Chaponay m’écrit qu’elle aura trois personnes à me présenter pour les Oblates. Je les verrai de jeudi en huit(1), c’est-à-dire dans neuf jours. Je vous ai acheté une machine à coudre. Elle fait une foule de points, tous plus merveilleux les uns que les autres. J’espère qu’elle vous abrègera bien du travail. Ainsi elle fait quatre boutonnières à la minute et coud également le coton, la toile, la batiste et le drap.
Il faut que j’aille prêcher. Si j’ai une minute, je répondrai un peu plus tard à ma fille chérie. Comme je me sens votre père!
Je viens de faire une course dans Paris. J’ai vu la supérieure générale de Saint-Maur(2), M. Keller qui me porte une vraie tendresse, l’évêque de Poitiers(3). Ah! ma fille, quelle guerre contre l’Eglise! Quelles défections chez les bons! Quelles lâchetés chez les meilleurs m’ont révélées à divers points de vue ces personnes, et qu’il faut se bien cramponner à l’Eglise, de qui seule peut venir le salut de la société! Nous avons tous à travailler et énormément.
Pourquoi, vilaine personne, êtes-vous malade? Je vous forcerai à faire des prodiges. Je prie bien pour vous. Je demande bien à N.S. de faire de votre coeur un de ces volcans qui répandent au loin, non la lave qui détruit, mais des torrents d’amour qui fécondent. J’envoie une bonne bénédiction à nos filles et une en particulier à Soeur Jacqueline.
Adieu. Dans huit jours, je serai plus près de Nîmes que de Paris. Il me semble que N.-S. veut que je vous sois bien bon.
E.D'ALZON.2. Mme de Faudoas [et non *de Fandoux*, comme l'écrit l'édition].
3. Mgr Pie.