- DR07_223
- 3475
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 223
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 408; D'A., T.D. 29, n. 148, pp. 178-179.
- 1 AMITIE
1 BLESSURES
1 MALADIES MENTALES
1 OBLATES
2 ALTENHEIM, MARIE-ANTOINETTE D'
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 COULOMB, LOUISE
2 MINJARD, ETIENNE-CONSTANT
2 MINJARD, MADEMOISELLE
3 ARCACHON
3 BORDEAUX - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Bordeaux, 17 janvier 1869.
- 17 jan 1869
- Bordeaux
Ecrivez-moi souvent et longuement, ma chère fille, j’ai faim et soif de vos lettres. Ici je trouve Soeur Marie-Antoinette(1) si heureuse de me revoir que, pour contenir sa joie, elle a eu besoin de supposer que je m’étais cassé la jambe.
La Semaine religieuse de Bordeaux annonce une triste nouvelle, le P. Minjard est fou. Il faut espérer qu’à son âge cela passera. Il paraît que, comme provincial, il a eu des ennuis énormes. Il venait de recueillir l’héritage qu’une dame lui avait laissé et il se faisait construire une maison pour sa soeur et pour lui à Arcachon.
J’ai peu de temps à vous donner aujourd’hui, ma chère enfant, parce que je suis entouré de religieuses qui veulent un peu plus un peu moins me parler; mais je tiens à vous dire combien je me sens vôtre, malgré l’éloignement, ou plutôt que l’éloignement même me fait encore plus sentir combien je suis à vous. Mais en tout et surtout soyons, je vous en prie, à N.S.; c’est vers lui qu’il faut diriger tous nos élans, toute notre espérance; c’est sur lui qu’il faut nous appuyer. A cinq ou six semaines, ma chère petite Mère. Mille fois vôtre en N.-S.
E.D'ALZON.