- DR07_116
- 3356
- DERAEDT, Lettres, vol.7 , p. 116
- Orig.ms. ACR, AE 279; D'A;, T.D. 25, n. 279, pp. 225-226.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 ELECTION
1 IDEES REVOLUTIONNAIRES
1 NOMINATIONS
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 FABRE, ANTOINE
2 FAVRE, JULES
2 GALABERT, VICTORIN
2 LARCY, ROGER DE
2 LAURENT, CHARLES
2 PIEYRE, ADOLPHE
3 BORDEAUX
3 NIMES
3 NIMES, DIOCESE
3 PARIS
3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
3 PAU - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Bagnères de Bigorre, 6 août [18]68.
- 6 aug 1868
- Bagnères de Bigorre
Mon cher ami,
Rien qu’un tout petit mot. Je suis à merveille ici, si bien que je ne comprends pas pourquoi j’y suis venu. Quant au P. Laurent, je vous avoue que je ne me rappelle pas vous avoir rien dit à B[ordeau]x qui vous fît pressentir mon opinion(1). Vous avez vu son désir catégoriquement manifesté dans son discours. Je ne demande pas mieux que de vous donner des sujets à Paris, mais encore faut-il en avoir, et pour la Congrégation, quelle maison est-elle la plus importante, Paris ou Nîmes? Voilà la question. Les vocations nous sont venues par le collège, les bonnes du moins, la vôtre en première ligne. Veut- on des vocations? Qui veut la fin veut les moyens(2).
Voilà le P. Galabert qui demande à ne pas venir au Chapitre. Que voulez-vous que je fasse? Pour celui-là, il n’aura de religieuses que s’il vient les chercher. Cela fera arriver notre homme.
Vous avouerai-je que je suis épouvanté des élections du Gard? Non pas de la défaite de M. de Larcy(3), mais des progrès de la Révolution. Nous allons à des abîmes, si la main de Dieu ne nous sauve par quelque épouvantable guerre.
Adieu, bien cher ami, et tout à vous.
E.D'ALZON.2. "Je ne puis me décider à croire à votre lettre...", répondra le 8 août le P. Picard, qui développera à nouveau et avec conviction son point de vue.
3. Candidat légitimiste à l'élection partielle du 2 août organisée pour pourvoir au remplacement de M. Fabre, nommé procureur général à Pau. La campagne électorale avait été agitée. Quelques coups de crosse donnés par les forces de l'ordre et une blessure légère faite accidentellement par une baïonnette furent exploités sans scrupule par l'opposition républicaine. L'émotion se propagea à la France entière et l'affaire fut même évoquée par Jules Favre à la tribune de la Chambre. Mais les urnes se prononcèrent pour le candidat officiel (PIEYRE, *Histoire de la ville de Nîmes*, t.3, pp. 13-18).