- DR06_381
- 3140
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 381
- Orig.ms. AC O.A.; hotoc. ACR, AH 406; D'A., T.D. 29, n. 109, pp. 126-127.
- 1 DESIR DE LA PERFECTION
1 DEVOTION AUX ANGES
1 IMMEUBLES
1 OBLATES
1 PARLOIR
1 SYMPTOMES
1 ZELE APOSTOLIQUE
2 CORRENSON, AUGUSTINE
2 COULOMB, LOUISE
2 DALMIER, NATHALIE
2 FRANCOISE, SOEUR
2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Nîmes, 1er octobre [18]67.
- 1 oct 1867
- Nîmes
Je n’ai qu’une minute, mon enfant, mais je me hâte de vous dire qu’évidemment Soeur Nathalie n’était plus possible, et ce qui la rend plus impossible encore, c’est qu’elle ne comprend rien au désordre qu’elle a laissé après elle. La sacristie lui sera une distraction. Menacez-la de la faire surveiller par le P. Hippolyte, afin qu’elle se surveille. Il faut que Soeur Françoise ne se place point de ce côté; dussions-nous lui payer son voyage, il faut la renvoyer un peu loin. Avant de partir, défendez les parloirs et conjurez le P. Hippolyte d’y avoir l’oeil.
Je ne suis pas le moins du monde fatigué par les détails, surtout quand c’est vous qui me les donnez. Vous le savez bien; puis, je vous en donne l’exemple. Louise est d’un entrain merveilleux. Isabelle est dans son lit avec des crampes d’estomac. Tout se prépare pour le mieux, sauf qu’une semaine de retard dans les travaux sera cause que rien ne sera fini au rez-de-chaussée; mais le vent du nord sèche tout avec vigueur.
Je n’ai pas vu Augustine. Louise, non plus, ne l’a pas vue depuis samedi. Priez les saints Anges des hérétiques et infidèles de vous bénir; je le prierai demain matin bien fort pour vous.
Adieu, bien chère enfant. Je me sens une certaine impatience de vous revoir; je la comprime, parce que ce ne serait pas parfait, mais quand je vous reverrai, je serai bien heureux. A lundi. Si vous ne voulez pas qu’on aille à votre rencontre, Augustine pourrait bien y venir; vous arriveriez par la rue Pradier, où la nouvelle porte se place en ce moment. Enfin, vous arriverez par où vous voudrez, pourvu que vous arriviez.
Votre père.
E.D'ALZON.