DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 366

10 sep 1867 Le Vigan SAUGRAIN Hippolyte aa

En quoi donc ai-je gêné le P. Vincent de Paul pour les études? – Le P. Vincent de Paul n’a pas le sens rassis. – Le chemin de fer du Vigan.

Informations générales
  • DR06_366
  • 3123
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 366
  • Orig.ms. ACR, AK 154; D'A., T.D. 33, n. 164, pp. 97-98.
Informations détaillées
  • 1 COLERE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CRITIQUES
    1 ENSEIGNEMENT
    1 GARES
    1 MAITRES
    1 RESPONSABILITE
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CAMPREDON, GABRIELLE
    2 CAYROL
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 MELANIE, OBLATE
    2 PARGUEL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SABATIER, MARTHE
    2 SAINT-COUX, PAUL DE
    3 SAINT-HIPPOLYTE-DU-FORT
    3 VIGAN, PROPRIETE D'ARENES
  • AU PERE HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • Le Vigan, 10 sept[embre 18]67.
  • 10 sep 1867
  • Le Vigan
La lettre

Mon cher ami,

Il y a des choses qui me dépassent. En quoi j’ai gêné le P. V[incent] de P[aul] pour les études(1), c’est ce que je ne puis m’expliquer. Je cherche et ne trouve pas. Il est incapable de les remonter, mais ce n’est pas ma faute. Il veut avoir recours à des moyens qui n’en sont pas. Mais en quoi est-ce que je le gêne? On lui a répété sur tous les tons, depuis trois ans, que Cayrol perdait les études; il s’est obstiné à lui laisser faire son commerce de vins dans la maison. Mais ce n’est pas à moi qu’il doit s’en prendre, s’il a envoyé promener tous les professeurs mécontents de Cayrol. J’ai fait plusieurs observations à Saint-Coux sur ses ridicules; il n’en tient aucun compte. Je me tais, mais quand ces ridicules nuisent à la maison, j’en décline la responsabilité. Mais à part cela, je vous assure que j’ignore complètement en quoi je contribue à l’abaissement des études. Très sérieusement je ne le sais pas. Le P. V[incent] de P[aul] oublie que la maladie de M. Durand a apporté une perturbation dans les classes dont je ne suis pas responsable, mais il est entendu que je suis cause de tout.

Mon pauvre ami, vous êtes ici admirablement à votre place, sans être usé pour le collège. Le P. V[incent] de Paul ne serait pas usé, non plus, s’il avait le sens rassis. Or il est énervé. Prions Dieu, et, puisque vous êtes de mon avis sur son départ, laissons faire. Quant au P. Picard, il est de mon avis aussi, quoique à distance il y ait des choses qu’il ne saisit pas.

Adieu, très cher. Mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Le bruit de la gare à Arènes va se confirmant. Nous saurons peut-être quelque chose lundi ou mardi par Saint-Hippolyte, où les ingénieurs porteront, à ce qu'on dit, le plan définitif. Parguel espère savoir quelque chose, au plus tard le 20, à Ganges, mais on saura plus tôt encore par Saint-Hippolyte.|Mille fois à vous, encore une fois.|Nous ne proposons à l'habit que les trois anciennes Soeurs: Marthe, Mélanie et Gabrielle(2).1. Le P. Hippolyte avait envoyé au P. d'Alzon une lettre du P. Bailly du 4 septembre dans laquelle on pouvait lire: "Les études sont plus tombées que jamais, j'estime que c'est la mort si on ne remédie et que la position que me fait le Père ne me permet de rien faire absolument."
2. Ces trois postulantes prirent l'habit le 18 septembre.