- DR06_288
- 3043
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 288
- Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 404; D'A., T.D. 29, n. 80, p. 92; QUENARD, pp. 71-72.
- 1 NOTRE-DAME DE BULGARIE
1 PARENTS
1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
1 SANTE
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PLEINDOUX, AUGUSTIN
2 SIMEONI, GIOVANNI
3 EMS
3 VIGAN, LE - A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
- CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
- Le Vigan, 11 juillet [18]67.
- 11 jul 1867
- Le Vigan
Les montagnes du Vigan vous pleurent, ma chère enfant. A peine avez-vous été partie que le temps s’est mis à la pluie, et nous avons eu de l’orage. Si je n’avais pas craint l’humidité pour vous, j’aurais eu regret à vous voir partir vingt-quatre heures avant que la poussière n’eût été abattue sur la route.
Comment avez-vous trouvé les vôtres? Quel accueil vous a-t-on fait? N’avez-vous pas été trop péniblement impressionnée? J’ai du regret de ne vous avoir pas fait demander pour moi un télégramme à la Mère M.-Gabrielle. Enfin demain, à 2 heures, je saurai quelque chose.
J’arrive de Rochebelle et je suis tout heureux de voir la bonne impression que vous avez laissée à nos filles. Elles sont toutes transformées. Une action durable de votre part opérera certainement d’excellents résultats. Aussi bon courage! Vous avez commencé, Dieu vous aidera à bien continuer.
N’êtes-vous pas trop fatiguée? Donnez-moi beaucoup de détails sur votre santé. Il faut vous soigner. Les eaux d’Ems vous ont-elles été conseillées par M. Pleindoux? Nous y verrons-nous?
Adieu, ma chère enfant. Je ne vous parle pas plus longtemps. Seulement, je vous ai suivie par la pensée cinq ou six fois, en me réveillant la nuit dernière. J’ai dit la messe pour vous ce matin, vers 9 heures. J’étais dans l’angoisse et quand une heure et demie a sonné(1), j’ai respiré plus librement, en pensant que la lutte de votre coeur avec des coeurs qui vous aiment bien pourtant était à son terme.
Je vous recommande de vous soigner et vous bénis du fond du coeur.
E.D'ALZON.2. A propos des Oblates, Mgr Simeoni, secrétaire de la Propagande pour les affaires de rite oriental, avait dit au P. Picard: "Pour les rapports, ils sont aisés à établir, elles doivent être vis-à-vis de vous comme les Soeurs de la Charité à l'égard des Lazaristes" (lettre de Picard du 6 juillet).