- DR06_177
- 2917
- DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 177
- Orig.ms. ACR, AG 168; D'A., T.D. 27, n. 167 bis, p. 126 bis.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 DIPLOMES
1 DISCIPLINE SCOLAIRE
1 EVEQUE
1 GALLICANISME
1 HIERARCHIE ECCLESIASTIQUE
1 INSENSIBILITE
1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
1 RENVOI D'UN ELEVE
1 VOYAGES
2 ALLEMAND, LOUIS
2 BAILLY, EMMANUEL
2 BARNOUIN, HENRI
2 BON, FRANCOIS
2 BOUCHET, CASIMIR
2 CABRIERES, ANATOLE DE
2 CHAILLOT, LUDOVIC
2 DELCUSY, LOUIS
2 DUBREIL, LOUIS-ANNE
2 DUMAZER, ALEXIS
2 GERMER-DURAND, EUGENE
2 GERMER-DURAND, JOSEPH
2 GUEULETTE, NICOLAS-EDOUARD
2 LECOURTIER, FRANCOIS
2 MAURAIN, JEAN
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PIE IX
2 PITRA, JEAN-BAPTISTE
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
2 PRADON, ANTOINE
2 SVEGLIATI, STANISLAS
2 VEUILLOT, EUGENE
2 VEUILLOT, LOUIS
3 AVIGNON
3 FLORENCE
3 GRENOBLE
3 MONT CENIS
3 MONTPELLIER
3 NIMES
3 NIMES, DIOCESE
3 ROME
3 TOULOUSE
3 TURIN
3 VALENCE
3 VIVIERS - AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
- BAILLY_VINCENT de Paul aa
- Nîmes, 29 nov[embre 18]66.
- 29 nov 1866
- Nîmes
Mon bien cher ami,
Enfin, nous avons de vos nouvelles; il me tardait de savoir si les neiges du Mont Cenis ne vous avaient pas fait arriver à Turin à l’état de sorbet(1), ou si les Piémontais de Florence ne vous avaient pas imposé le domicilio coatto ou toute autre chose désagréable. Enfin, vous êtes à Rome. Maintenant que je crois votre voyage sans but, (car s’il était connu de Mme Lenoir, tout serait perdu)(2), ce que vous avez de mieux à faire, c’est de voir le Pape, de lui dire que nous l’aimons bien; puis de voir les Augustins pour nos affaires; puis de voir Svegliati, s’il est visible; puis de vous rendre compte de ce qui se passe, puis de vous reposer, puis de vous sanctifier, puis de nous revenir.
M. Bon nous quitte, il va à Grenoble. M. Durand est toujours souffrant et n’a pas repris ses classes. Votre frère a passé, à ce qu’il paraît, un très bel examen. M. Bouchet en est émerveillé(3).
Monseigneur ne va pas trop mal, mais la moindre fatigue de poitrine le met à bas. M. Barnouin est un peu mystifié de ce que je lui ai fait sentir une impolitesse qu’il m’avait faite. Les Frères Alexis, Germer et le P. Emmanuel ont des indignations contre la première division; moi, je ne la trouve pas si mauvaise cette première division.
Prudon(6), incorrigible, a été renvoyé à ses parents avec avis que s’il n’était pas plus propre, plus exact, plus laborieux, plus soumis, plus poli, plus, plus, plus…, d’ici à huit jours on le renvoyait définitivement. Prudon est revenu exactement lavé, on croit même frotté. L’Allemand est toujours original. On prétend que la police a saisi les Odeurs de Paris(4).
Vous offrirez mes plus humbles et tendres hommages au cardinal Pitra. Veuillez lui faire observer que les voisins de Mgr de Nîmes sont Avignon, Montpellier, Valence et Viviers, auxquels par la position qu’il a prise il ne peut demander un service. Montpellier l’abomine. Avignon est sans cesse à Toulouse et si cordialement détesté que le faire venir pour la confirmation, ce serait le réhabiliter. Et ainsi des autres.
Quant au coadjuteur, il n’y faut pas penser. Peut-être pourrait-on mander l’abbé de C[abrières] à Rome, le faire év[êque] in partibus et puis le renvoyer à Nîmes. Mais alors il faudrait prévenir l’évêque(5).
Adieu, cher ami. J’ai autre chose à vous dire, mais la suite au prochain numéro. Tuissimus.
E.D'ALZON.2. Le jour même de l'arrivée du P. Bailly à Rome, Mère M.-Eugénie l'avait fait prévenir par dépêche de tout arrêter (voir *Lettre* 2915 n. 1). Madame Lenoir est un surnom pour Mgr Chaillot.
3. M. Bon, surveillant; Casimir Bouchet, professeur de lettres au collège de Nîmes.
4. Ou du moins le bruit courait qu'elle allait le faire, ce qui ne fit que précipiter le succès du livre dont la première édition fut emportée en un jour (E. VEUILLOT, *Louis Veuillot*, III, p. 541, Paris, 6e éd., 1904).
5. Voir *Lettre* 2909 et n. 5. - Archevêque d'Avignon de 1863 à 1880, Mgr Louis-Anne Dubreil. - Evêque de Montpellier de 1861 à 1873, Mgr Fr.-M. Lecourtier. - Evêque de Valence de 1864 à 1879, Mgr Nic.-Edouard Gueulette. - Evêque de Viviers de 1857 à 1876, Mgr Louis Delcusy. - Tous gouvernementaux et, à des degrés divers, gallicans (MAURAIN, passim).
6. Lecture des T.D. et de l'édition (VI, p.178) mais il s'agit de *Pradon* Antoine (note ajoutée le 31 mai 1996).