DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 133

25 aug 1866 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Prenez votre temps pour réfléchir. – Un quatrième voeu pour les Oblates. – Je suspends ma lettre à votre mère. – On n’a pas à vous pardonner.

Informations générales
  • DR06_133
  • 2868
  • DERAEDT, Lettres, vol.6 , p. 133
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 404; D'A., T.D. 29, n. 66, pp. 73-74; QUENARD, pp. 51-52.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 MISSIONS ETRANGERES
    1 OBLATES
    1 QUATRIEME VOEU DES OBLATES
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 CORRENSON, CHARLES-LOUIS
    2 CORRENSON, MADAME CHARLES-LOUIS
    2 ROSE DE LIMA, SAINTE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 25 août [18]66.
  • 25 aug 1866
  • Le Vigan
  • *Marie Correnson*.
La lettre

Ma chère enfant,

Je reçois votre lettre du 24 à l’instant même(1). Prenez votre temps pour réfléchir. Si Augustine entre, au printemps, au Carmel, il faudra bien toujours un certain intervalle avant que vous puissiez quitter vos parents; puis, tant que les Oblates de Nîmes seront logées dans notre maison, il sera de toute impossibilité que vous songiez à vous unir à elles. On avait craint que leur présence dans un établissement payant ne nuisît à la disposition de certaines familles; mais le quatrième voeu de se consacrer aux Missions étrangères lèvera toutes les difficultés, en ce sens qu’on verra qu’elles ne sont que comme dans un noviciat, dans les maisons d’éducation, sauf celles qui devront y rester pour former les autres. Ce voeu arrêtera bien du monde, mais spécifiera l’oeuvre d’une façon très caractérisée.

Ma lettre à Madame votre mère était faite, cachetée, timbrée, quand la vôtre m’arrive(2). Je la suspends, quoique je sois très convaincu qu’elle n’eût pu se fâcher contre moi. Adieu, ma fille. Mille fois vôtre. A la Sainte Rose.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Comprenez-vous qu'on n'a pas à vous pardonner?1. Emue par la réponse du P. d'Alzon à la lettre où elle lui disait "ne comptez plus sur moi" (v. *Lettre* 2865 et n. 1), Marie se ressaisit: "Je me suis offerte à N.-S. en lui disant de me prendre comme il me voulait..." Elle regrette son attitude antérieure mais, dit-elle, "il est bon que vous m'ayez vue ainsi car vous avez trop bonne opinion de moi" (lettre du 24 août).
2. Cette lettre concernait l'entrée au Carmel de la soeur de Marie, Augustine. Marie estime qu'une visite du P. d'Alzon à leur mère serait préférable.