DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 420

Mon cher ami,

Je vous remercie des nouvelles rassurantes que vous me donnez. J’en profiterai de mon mieux pour me reposer un peu plus ici, où toutefois le choléra nous enclot de toute part. Il y a des morts dans tous les villages environnants.

Je n’ai rien de plus à vous dire, sinon que voici des timbres australiens(1) pour ceux de nos enfants qui font des collections. Adieu, et tout à vous.

E.D'ALZON.

Il faudra faire subir les examens aux futurs ordinands.1. Sans doute les timbres qui affranchissaient la lettre du P. Brun du 29 juillet. Le P. Brun y répond à des questions du P. d'Alzon sur son attitude envers le P. Cusse. S'il n'a pas été le voir, écrit le P. Brun, c'est parce que le P. d'Alzon le lui avait défendu par écrit. D'autre part, il importait de faire preuve de prudence, car le P. Cusse aurait voulu faire de lui un instrument d'opposition à la congrégation et à Quinn. "Sans aucun sentiment personnel contre ce bon père, ajoutait-il, je croirais devoir dans l'intérêt de la congrégation m'opposer à la réhabilitation du P. Cusse." - Emu par certaines lettres du transfuge (v. *Lettre* 2415, n. 2), le P. d'Alzon aurait, semble-t-il, souhaité sinon une réhabilitation officielle du P. Cusse - le chapitre de 1862 (*Lettre* 1825) écartait cette possibilité - du moins une attitude moins rigide à son égard et le rétablissement de relations amicales avec lui.