DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 347

23 jun 1865 Le Vigan REGIS Eulalie

Je suis obligé de rester encore quelques jours. – J’ai lu aux Oblates une partie de votre lettre. – Adoration nocturne chez les Oblates. – Souffrir comme N.-S. et avec lui.

Informations générales
  • DR05_347
  • 2558
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 347
  • Orig.ms. ACR, AM 288; D'A., T.D. 37, n. 40, p. 270.
Informations détaillées
  • 1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 INSTRUCTION RELIGIEUSE
    1 MEDECIN
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 OBLATES
    1 SOLITUDE
    1 SOUFFRANCE
    1 SOUFFRANCES DE JESUS-CHRIST
    1 TABERNACLE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 LAVAGNAC
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • Le Vigan, 23 juin 1865.
  • 23 jun 1865
  • Le Vigan
  • *Mademoiselle*
    *Mademoiselle de Régis*
    *rue du Chapitre*
    *Nîmes*.
La lettre

Ma chère fille,

A mon immense regret, je ne vous verrai point. Je suis obligé de rester ici encore quelques jours. Les médecins ne veulent plus de Lamalou pour moi. On me voudrait à Lavagnac, mais Le Vigan me suffira bien, je l’espère; je crois même m’en mieux trouver.

Pardonnez-moi si je ne réponds pas à votre si bonne lettre. J’en ai lu une partie aux Oblates, à qui j’ai donné une bien grande joie. Hier soir, je leur ai exposé le Saint-Sacrement; il y est resté exposé toute la nuit, et je ne le reposerai dans le tabernacle que ce soir. Elles ont eu une toute petite instruction sur ces paroles: « Mon coeur n’a attendu qu’insultes et souffrances; je comptais sur quelqu’un pour compatir à mes maux, – il ne s’en est point trouvé, – un consolateur, je ne l’ai pas rencontré ». Je leur ai montré que, dans cette solitude de Notre-Seigneur, on devenait sa consolation en souffrant comme lui, avec lui, et en oubliant les maux personnels pour souffrir des siens.

Adieu, ma fille. Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum