DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 341

12 jun 1865 Nîmes GALABERT Victorin aa

Un dérangement distingué. – Un petit mot de tendresse. – Ornements liturgiques, vêtements bulgares et étoffes. – Vos 6.000 francs ne seront pas pour cette année: Paris et les vers à soie s’y opposent. – Frères convers. – Nouvelles diverses.

Informations générales
  • DR05_341
  • 2550
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 341
  • Orig.ms. ACR, AJ 145; D'A., T.D. 32, n. 145, pp. 128-129.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR-PROPRE
    1 BULGARES
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 ECOLES ASSOMPTIONNISTES D'ORIENT
    1 FERMIER
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 INTERETS
    1 MALADIES
    1 MISSIONNAIRES
    1 MOIS DE MARIE
    1 ORNEMENTS
    1 PREDICATION
    1 RELATIONS ENTRE RELIGIEUX
    1 SUPERIEUR
    1 VERS A SOIE
    1 VETEMENT
    2 CHILIER, ALEXANDRE
    2 DESCAMPS, ADOLPHE
    2 GROUSSET, JEAN-BAPTISTE
    2 JOURDAN, RAPHAEL
    3 CONSTANTINOPLE
    3 JAPON
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 12 juin 1865.
  • 12 jun 1865
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Voilà quarante-huit heures que je suis de retour du Vigan, et, depuis trente-six, j’ai un dérangement tellement distingué que je me croirais sur la pente du choléra, si je n’espérais que cependant tout a un terme dans ce monde, même la diarrhée.

Laissez-moi vous dire un petit mot de tendresse. Je vous aime tous les jours un peu plus et je ne vous montre peut-être pas assez tout ce que j’ai dans le coeur pour vous. Un supérieur doit bien ne pas trop flatter l’amour-propre de ses religieux, mais il peut bien leur laisser comprendre à quel point il se sent leur père et leur ami, quand il les voit accepter la vie à laquelle vous vous dévouez. Cela dit, j’ajoute:

1° que, si vous pensez être agréable aux missionnaires en leur offrant des ornements, je crois que je pourrai m’en faire donner.

2° Si vous pouviez me faire parvenir un patron de vêtements bulgares, on vous enverrait un certain nombre de vêtements confectionnés pour l’hiver. Peut-être pourriez[-vous] prier les Soeurs de Constantinople de m’envoyer ce patron. J’aurais dû faire ma demande plus tôt. On vous enverrait des vêtements pour les enfants de votre école.

3° Si on pouvait vous envoyer quelque chose pour votre mois de Marie, on le ferait volontiers. Peut-être le meilleur serait-il de l’adresser à M. Descamps, si par exemple c’étaient des pièces d’étoffe, de diverses couleurs, en lustrine ou percaline.

Maintenant parlons peu, parlons bien. Je ne pense pas vous envoyer 6.000 francs, cette année, ce qui ne m’empêche pas d’avoir la plus grande envie de vous les faire parvenir(1). Paris ne me rendant pas les 100.000 francs qu’il me doit, ne payant même pas les intérêts, je suis un peu embarrassé pour le quart d’heure. Sauf un de mes fermiers qui avait de la graine du pays et quelques graines du Japon, nous avons complètement échoué, la graine bulgare en particulier. Aussi, l’an prochain, nous ne vous en demanderons pas.

Je pense pouvoir vous envoyer plus tard d’autres Frères, mais il peut être utile de les préparer au plus tôt. Veuillez donc me dire si en dehors des prêtres que nous vous enverrons avec bonheur, quand nous en aurons, il vous serait agréable d’avoir des Frères convers. Combien et de quelle espèce?

Adieu, mon bien cher ami. Mille fois à vous en N.-S. Mes tendresses aux nouveaux arrivés. Le Frère Alexandre tombe dans une faiblesse déplorable d’esprit et de volonté. Je ne sais si nous le garderons, à moins d’en faire un convers. Le Père Raphaël et le Père Jean-Baptiste font des merveilles dans nos montagnes comme missionnaires.

Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 2518.