- DR05_218
- 2422
- DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 218
- Orig.ms. ACR, AM 282; D'A., T.D. 37, n. 34, pp. 260-261.
- 1 AMOUR-PROPRE
1 DEFAUTS
1 DON DE SOI A DIEU
1 FATIGUE
1 FOI
1 LUTTE CONTRE SOI-MEME
1 NOTRE-SEIGNEUR
1 PETITES PROTESTANTES
1 RECONNAISSANCE
1 SUFFISANCE
1 VERTUS
2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
3 MONTPELLIER - A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
- REGIS Eulalie
- [1864].
- 1864
Si je ne savais pas que vous faites pour le bon Dieu tout ce que vous opérez parmi les petites protestantes(1), je vous dirais, ma chère fille, combien je vous suis reconnaissant de toute la peine que vous y prenez. Je vais m’occuper de la sous-maîtresse, et, s’il le faut, je m’arrêterai à Montpellier; mais je considère la chose comme faite. Je connais assez ma chère fille pour deviner tous les actes de vertu qu’elle ne me dit pas et qu’elle accomplit pourtant. Je prie bien pour elle. Quelquefois je crains que vous ne vous fatiguiez trop. Ah! si vous saviez comme tout en étant heureux de vous pousser, je me reproche les imprudences que je vous laisse faire! Priez Mme de Narbonne de vous modérer, quand vous en ferez trop.
Et cependant, il me semble qu’à côté de bien des petits défauts, il y a dans votre âme q[uel]q[ue] chose qui doit plaire à Notre-Seigneur, c’est la manière dont vous vous donnez. Ne vous reprenez pas par l’amour-propre ou par trop de recherche d’un appui humain. Vivez beaucoup de foi et, vous dépouillant de vous-même, comptez sur Dieu.
Adieu, ma chère enfant. Tout vôtre, avec un coeur qui comprend les bouillonnements de celui de ma fille.
E.D'ALZON.