DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 105

28 jul 1864 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Les 25.000 francs et autres questions d’argent. – Les élections pour le chapitre des Religieuses. – Un novice belge. – Les obligations de la Nouvelle Montagne.

Informations générales
  • DR05_105
  • 2271
  • DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 105
  • Orig.ms. ACR, AD 195; D'A., T.D. 23, n. 800, pp. 132-133.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS
    1 BELGES
    1 CAPITAUX
    1 CHAPITRE GENERAL
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CREANCES A PAYER
    1 EDIFICE DU CULTE
    1 ELECTIONS AU CHAPITRE
    1 INTERETS
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 SOCIETE DES ACTIONNAIRES
    1 SUPERIEURE
    2 BERLEUR, FRANCOIS DE JESUS
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 GORSSE, DE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 MARTIN, VITAL
    2 ROBERNIER, MARIE-CHARLOTTE DE
    3 LOUVAIN
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VICHY
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 28 juillet 1864.
  • 28 jul 1864
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Les 25.000 francs seront, je l’espère, prêts le 6 août, peut-être avant, si on ne les a pas retenus à Paris(1). Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] vous les portera, avec les 2.000 francs de Soeur M.-Charlotte et les intérêts au 6. Vous êtes mille fois trop bonne de nous avoir rendu ce service, et je désire mettre à votre disposition ce qui nous restera, nos dettes payées. Malheureusement ce sera peu. Les actionnaires(2) veulent être remboursés et j’ai appris, hier matin, qu’un membre d’une des premières et plus riches familles de Nîmes avait donné ses actions en paiement à un homme d’affaires qui maintenant les réclame. Voilà où j’en suis. Enfin, tout ce qui sera libre sera mis avec bonheur à votre disposition.

Les élections se sont assez bien passées. Soeur M.-Aug[ustine], contente d’aller à Paris, est aussi, je crois, satisfaite de la pensée de ne plus revenir. Il est étonnant comme pas une Soeur n’a cru devoir la nommer. Quant aux questions de Soeur Fr[ançoise]-Eu[génie], vous vous méprenez complètement. Les Soeurs lui disaient qu’aux dernières élections la supérieure n’avait pas voté, et franchement elle n’était pas de leur avis. Quand elle m’a proposé l’affaire, c’est moi qui lui ai dit que la supérieure allant au Chapitre général avec sa voix, il me semblait inutile qu’elle la donnât pour une autre capitulante, que c’était par trop augmenter sa prépondérance. Or c’est quand dimanche [je] lui ai donné cet avis, qu’elle vous a écrit en toute hâte, dans la crainte que votre avis fût contraire à celui des Soeurs et au mien, comme en effet il l’a été. Quant à Soeur M.-Aug[ustine], j’ai été très satisfait d’elle.

Adieu, bien chère fille. Depuis votre novice lyonnais, dont la mine m’a assez satisfait, j’ai reçu un jeune Belge, élève distingué de l’Université de Louvain. Dieu en fasse un bon religieux!

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vous a-t-on donné les obligations de la Nouvelle Montagne? A votre choix, ou l'on vous en rendra les titres, ou l'on vous donnera pour deux ans environ le capital. Quant aux deux ans, je n'en suis pas sûr, parce que le capital doit être employé à l'érection d'une nouvelle église. Peut-être feriez-vous aussi bien de reprendre les obligations, qui dans un mois seront à vos ordres, parce que M. de Gorsse est parti pour Vichy. Enfin, si je puis, je vous enverrai par Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] ou les 10.000 francs, ou les obligations.1. Les 25.000 francs empruntés pour le P. d'Alzon et pour lesquels Mère M.-Eugénie n'a engagé que sa propre signature (voir *Lettre* 2204 et n. 3).
2. Les actionnaires de la société du collège.