DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 27

• DR05_027
• 2169
• DERAEDT, Lettres, vol.5 , p. 27
• Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 22, p. 75.

• 1 NOTRE-SEIGNEUR
  1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
  1 SAINTETE
  1 SAINTS
  1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
  2 ANANIE
  2 FENELON
  2 PAUL, SAINT
• A SOEUR FRANCOISE-MARIE ROZET
• ROZET Françoise-Marie ra
• Nîmes, le 11 mars 1864.
• 11 mar 1864
• Nîmes
• Evêché|de Nîmes

Eh bien, ma fille, je vous citerai Fénelon et je vous dirai: Marchons avec un coeur très large. Non, vous n’êtes pas une âme ordinaire, parce que vous souffrez. Les âmes, fussent-elles ordinaires, deviennent d’élite quand elles savent souffrir. La plus grande des sciences sur la terre, selon moi, c’est celle de la souffrance. A proprement parler, il n’y a que dans la douleur que se forme la sainteté par la purification. « Je lui montrerai combien il faut qu’il souffre », disait Notre-Seigneur à Ananie, en l’envoyant auprès de saint Paul, à peine converti. Eh oui, il faut que Notre-Seigneur vous montre aussi à vous combien vous aurez à souffrir, avant de devenir le saint Paul ou tout autre saint ou sainte de l’Assomption. Ah! quand pourrai-je me vanter qu’il y a dans la robe de ma fille le corps et l’âme d’une sainte!

Ceci était écrit depuis trois jours. Je le retrouve et vous l’envoie sans avoir le temps d’y ajouter un mot.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.