DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 386

16 oct 1863 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il ne sait s’il verra encore son père vivant. – La vente du Vigan est rompue. – Au lieu de bâtir au patronage, nous mettrons l’an prochain le noviciat au Vigan. – Quelque chose me presse à me convertir.

Informations générales
  • DR04_386
  • 2100
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 386
  • Orig.ms. ACR, AD 1330; D'A., T.D. 23, n. 760, p. 102.
Informations détaillées
  • 1 CHEMIN DE FER
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 MALADES
    1 MORT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 VENTES DE TERRAINS
    2 ALZON, HENRI D'
    2 ROCHE
    2 SABRAN, LOUIS PERE
    2 SABRAN, MADAME LOUIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 16 octobre 1863.
  • 16 oct 1863
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Vous êtes trop bonne, ma chère fille, de vous fatiguer à m’écrire, quand vous n’en pouvez plus(1). Je crois bien que je ne verrai plus mon père vivant. Sa faiblesse peut se prolonger, et un religieux ne peut se tenir si longtemps loin de sa maison pour un pareil motif.

La vente du Vigan est rompue(2). La mort de Mme Sabran décide son mari à se transporter à Lyon, et son beau-père commençait à me faire les plus incroyables chicanes. Tout le monde autour de moi est ravi; on croit que j’y gagnerai 100.000 à 200.000 fr, si je puis attendre le commencement des travaux du chemin de fer. Seulement il faut attendre, et voilà la difficulté. Enfin, nous tâcherons de nous retourner. Au lieu de bâtir au patronage, l’an prochain, nous mettrons le noviciat au Vigan, nous y transporterons nos Syriens et nous y ferons une propagande utile, je l’espère, pour la cause catholique. Le P. Hippolyte pourra vendre sur les lieux bien plus aisément.

Adieu, ma fille. Quelque chose me presse à me convertir. Prions ensemble; je vous suis bien uni du fond du coeur, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "... je suis dans un moment de fatigue, de mal de tête, d'impuissance à ne pouvoir rassembler deux idées", avait écrit Mère M.-Eugénie le 11 octobre.
2. Voir *Lettre* 2000 et n. 2.