DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 331

21 jun 1863 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il prie pour sa petite nièce. – Nous ne sommes plus jeunes. – Il regrette la retraite de M. Lalanne. – Une personne qui veut se livrer à l’oeuvre des religieuses orientales. – La soeur musicienne. – Varia.

Informations générales
  • DR04_331
  • 2031
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 331
  • Orig.ms. ACR, AD 1320; D'A. T.D. 23 n.747 p.92.
Informations détaillées
  • 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
    1 MORT
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RETRAITES PASTORALES
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BRUNONI, PAOLO
    2 LALANNE, JEAN-BAPTISTE
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 ROUSSEAUX, MARIE DU SACRE-COEUR
    3 BORDEAUX
    3 EAUX-BONNES
    3 LYON
    3 MALINES
    3 POITIERS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 21 juin [18]63.
  • 21 jun 1863
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

Je prie du fond du coeur pour votre petite nièce, et je demande à Dieu de n’en faire un petit ange tout de suite que dans le cas où elle risquerait de n’être pas plus tard, une sainte. Nous ne sommes plus jeunes. Voilà la conséquence des fatigues que les voyages nous imposent. Cela prouve que la fin de la course approche et qu’il faut regarder le ciel(1).

Je regrette la retraite de M. Lalanne(2): cela fera un mauvais effet. Je pense aller voir vos filles de Bordeaux vers le 17 août, mais je ne ferai que passer un jour, le 18. J’ai mis ce matin Soeur M. du Sacré-Coeur en relation avec une personne qui a ses grades, et qui veut se vouer à l’oeuvre des religieuses orientales(3). Mgr Brunoni me propose q[uel]q[ues] personnes, de son côté.

Vous saviez l’état de santé de l’évêque de Nîmes; il est aux Eaux-Bonnes. On tient, à Poitiers, à la retraite pour le 19(4). Dans ce cas je resterai ici jusqu’à cette époque et vous arriverai pour le 25; je verrai vos Soeurs de Lyon au retour. Je tiens à la Soeur musicienne dont vous m’avez parlé(5); cela nous évitera une foule d’ennuis que je prévois. Soeur M.-Aug[ustine] est toute joyeuse; elle m’affirmait ce matin qu’elle ne vous avait jamais dit un mot pénible, attendu que lorsqu’elle consentait à venir, elle se mettait en présence de Dieu. Elle voudrait beaucoup se mêler de l’Orient, je l’en écarte. Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] est toute ouverte.

Adieu, ma fille. Veuillez prier beaucoup pour le noviciat. Si Dieu le bénit, comme il a béni notre Chapitre général, ce sera trop beau. Je ne serais pas surpris si à la fin des vacances nous avions 12 novices. Il est vrai qu’à cette époque quelques religieux devront faire leurs voeux.

Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mère M.-Eugénie était rentrée fatiguée de son voyage dans le Midi (lettre du 19 juin).
2. L'abbé Lalanne de Bordeaux.
3. Il n'en est plus question par la suite.
4. Le P. d'Alzon aurait souhaité pouvoir se libérer de l'engagement pris à Poitiers pour pouvoir se rendre au premier congrès des catholiques belges qui allait se tenir à Malines du 18 au 23 août.
5. Mère M.-Eugénie répondit le 15 juin: "Pour la musicienne dont je vous avais parlé pour Nîmes... je ne puis la changer qu'à la fin de l'année scolaire."