DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 313

• DR04_313
• 2017
• DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 313
• Orig.ms. ACR, AJ 85; D'A., T.D. 32, n. 85, pp. 71-72.

• 1 BULGARES
  1 CHEMIN DE FER
  1 COLLEGE DE NIMES
  1 ECOLES
  1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
  1 OEUVRES D'ORIENT
  1 RESSOURCES FINANCIERES
  1 VENTES DE TERRAINS
  2 BRUNONI, PAOLO
  2 MALCZYNSKI, FRANCOIS
  2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  2 ROCHE
  2 SABRAN, LOUIS PERE
  2 TALABOT, PAULIN
  2 TESTA, CARLO
  3 CONSTANTINOPLE
  3 MONTMAU
  3 NIMES
  3 VIGAN, LE
• AU PERE VICTORIN GALABERT
• GALABERT Victorin aa
• Nîmes, 9 juin 1863.
• 9 jun 1863
• Nîmes

Galabertinet de mon coeur, priez Dieu de tout votre coeur et de toute votre âme. Si les choses vont comme il semblerait, je ferai une belle affaire au Vigan. Voilà au moins 400.000 francs assurés pour C[onstantino]p[le], peut-être davantage. Si Mgr Brunoni le veut, nous ferons des choses prodigieuses. Sauf encore une condition à vérifier, j’ai vendu le Vigan, moins la maison. On me donne 420.000 francs, plus les bénéfices en sus à partager avec l’homme qui se charge de la vente, qui est le beau-père de M. Sabran. C’est lui qui a commencé la fortune de Talabot. Il va partir pour Paris, et, s’il obtient que la gare du chemin de fer passe par mes prairies, vous pensez que cela triple leur valeur. Alors nous serons trop riches. Je sens l’avarice qui me pousse(1).

Vous pouvez dire à Mgr Brunoni que, sauf 100.000 francs, tous les fonds que je recevrai lui arriveront, et encore on parle de vendre Montmau(2) au moins 300.000 francs. Dans ce cas, je prendrais à Montmau ce dont j’aurai besoin, et tout ce que je toucherai du Vigan filerait à C[onstantino]p]le jusqu’à concurrence de 250.000 francs que Mgr Brunoni désire. Je le prie de voir là mon vrai désir de lui être agréable. Veuillez ajouter qu’il peut faire prier Dieu, car si je réalise plus de 420.000 francs du Vigan, tout ce qui dépassera cette somme lui sera prêté sans aucun intérêt et employé, quand il n’en aura plus besoin, à C[onstantino]p[le] même.

J’écris à Mgr Malczinski pour qu’il me propose des Bulgarots et des Bulgarottes. Priez pour une Ecole normale, dont nous allons jeter les premiers fondements à l’Assomption(3). Vous voyez qu’il est question de grosses choses, mais ajoutez que je suis peut-être Perrette au pot au lait et qu’un saut peut détruire tout cet édifice. Enfin, je prouverai ainsi toute ma bonne volonté.

Adieu et soyez bien sage. Je vous embrasse sur les deux joues. Mille choses à Don Testa.