DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.242

1 jun 1860 Nîmes PICARD François aa

La situation financière de Clichy et les intentions du Sénat permettent-elles de continuer la maison? – Le P. Hippolyte a reçu une ruade de cheval.

Informations générales
  • DR03_242
  • 1390
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.242
  • Orig.ms. ACR, AE 91; D'A., T.D. 25, n. 91, p. 79.
Informations détaillées
  • 1 BLESSURES
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 DEFICITS
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 GOUVERNEMENTS ADVERSAIRES
    1 PARLEMENT
    2 BRUN, HENRI
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • [Nîmes, vers le 1er juin 1860](1).
  • 1 jun 1860
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Quand le P. Brun a pris la gestion de la maison, il y avait 383.000 francs de dettes, deux ans après 452.000 francs, en plus 68.000 francs, et 32[000] francs d’intérêts. (On n’en payait pas à la supérieure). Reste 36.000 francs de pertes sèches à partager en deux, soit 18.000 francs de perte par an. Avec cela la maison peut-elle continuer?

Je ne dis rien. Nous verrons, mais ces chiffres sont plus éloquents que tous les discours. Ajoutez l’ordre du jour du Sénat, et vous verrez ce que nous avons à faire, à moins que la Providence ne bouleverse les choses. A moins d’une rentrée superbe, nous nous enfoncerons, quoique le P. Brun n’annonce jamais que des déficits de deux ou trois mille francs.

Le P. Hip[polyte] va bien. C’était un coup de pied de cheval(2).

Tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Nous trouvons, dans les papiers de Clichy, cette note du P. Hippolyte, datée du 31 mai 1860, qui a évidemment inspiré notre lettre : "Les dettes de Clichy s'élevaient, au 1er octobre 1858, à 383.509 francs; au 1er août 1860, elles seront de (note du P. Brun) 452.278 francs. En moins de deux ans, la dette a augmenté de 68.769 fr. *Nîmes, le 31 mai 1860*. Hippolyte. *Nota*. Les intérêts à payer par année ne doivent pas s'élever à plus de 16.000 fr., puisqu'on ne paye pas Mme la supérieure. Le collège aurait perdu quelque chose comme 16.000 francs par an" (PX 568).
2. Le P. Picard avait demandé: "On me dit que le P. Hippolyte s'est blessé. Y a-t-il quelque chose de sérieux dans cette nouvelle?"