- PC-054
- CONSTITUTIONS DE 1855
- Livre Premier -- REGLES COMMUNES
Chapitre 8ème DE LA PAUVRETE - Sage et Touveneraud, PREMIERES CONSTITUTIONS 1855-1865
- 1 AMOUR FRATERNEL
1 APOSTOLAT DE LA CHARITE
1 AUMONES RECUES
1 BEAU CHRETIEN
1 BILAN
1 BON EXEMPLE
1 BREVIAIRE
1 BUDGET ANNUEL
1 BUDGET DE LA CONGREGATION
1 CHAPELET
1 CHAPITRE DES COULPES
1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 COLLEGES
1 CONSENTEMENT
1 CONSTITUTIONS DES ASSOMPTIONNISTES
1 DETACHEMENT
1 DOT
1 ECONOMAT
1 EDIFICE DU CULTE
1 EMPLOI DU TEMPS
1 FONDATIONS
1 HABIT RELIGIEUX
1 HERITAGES
1 IMITATION DE JESUS CHRIST
1 IMMEUBLES
1 LEGS
1 LITURGIE
1 MALADES
1 MISSIONS ETRANGERES
1 MORTIFICATION CORPORELLE
1 NOVICIAT
1 NUTRITION
1 PECULE
1 PROPRIETES FONCIERES
1 PROVIDENCE
1 REGLE DE SAINT-AUGUSTIN
1 RESIDENCES
1 RESSOURCES MATERIELLES
1 SUPERIEUR GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 TRAITEMENTS
1 TRAVAIL
1 VOEU DE PAUVRETE - 1855
[1] La richesse de notre petite famille doit consister dans le détachement le plus absolu de la terre.[2] Notre-Seigneur ayant dit: [[Les oiseaux du ciel ont des nids, les renards ont des tanières, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête]], nous rougirons de toutes les satisfactions inutiles que nous donnerons à nos corps.[3] Notre-Seigneur n’ayant pas voulu, pendant sa vie apostolique, donner l’exemple de trop grandes mortifications extérieures, nous chercherons du moins à l’imiter dans son dénuement de toutes choses pendant ce temps si précieux de sa vie sur la terre, et qui doit servir de modèle à la nôtre. [4] C’est par ce même motif que nous serons très sévères par rapport à l’emploi de notre temps. Nous sommes des pauvres ayant besoin de travailler pour gagner notre vie.
[5] Conformément au Chapitre général tenu en 1850, l’on ne gardera d’autres propriétés que celles où les religieux auront une habitation, pour eux ou pour leurs élèves; [6] et, dans les différentes maisons, collèges, noviciats, habitations de campagne ou fermes, on se bornera au nécessaire, sans chercher à trop s’étendre. [7]Les bénéfices réalisés par les différentes maisons devront tous être consacrés à l’amélioration de ces maisons; et le reste, employé en bonnes oeuvres.
[8] Le Supérieur général fera donc chaque année la balance de la caisse générale; [9] il pourra prélever sur les bénéfices une somme correspondante au budget général de l’année qui doit suivre; [10] et tous les bénéfices restants devront être employés en bonnes oeuvres, surtout s’il est possible, aux missions étrangères.
[11] Il est un cas, cependant, où ces bénéfices pourront être conservés en totalité, c’est lorsqu’on aura le projet de former d’autres maisons et qu’on aurait besoin, pour y parvenir, d’accumuler les bénéfices de plusieurs années.
[12]On n’exigera aucune dot de ceux qui voudront entrer en religion; [13] mais on recevra ce qu’ils voudront donner, à titre d’aumône. [14] Ces aumônes devront être employées en bonnes oeuvres dans le courant de l’année, à moins que,pour les raisons déjà exposées, on ne dût les réserver pour d’autres fondations. [15] Avant son entrée en religion, le novice disposera de tout ce qui lui appartient; [16] et, une fois ses voeux prononcés, il ne pourra plus revenir sur les dispositions qu’il aura prises, sans le consentement formel du Supérieur général.
[17] Dans le cas où, après sa profession, il lui surviendrait un héritage ou un legs, cet héritage ou ce legs appartiendrait à la communauté; à moins que,pour des raisons convenables, le Supérieur général ne crût devoir en faire cession à la famille du religieux.
[18] Si les legs ou héritages pouvaient être vendus, il serait très à propos de les vendre et d’en employer immédiatement le prix à quelque bonne oeuvre,et surtout aux missions étrangères.
[19]Que la pauvreté préside toujours aux habits, à la nourriture et à l’habitation des religieux. [20] Toutefois, que les malades soient traités avec tous les soins qu’inspire la charité, selon la recommandation de la Règle.[21] Quant aux bâtiments, tout en proscrivant le luxe dans nos cellules nous acceptons, pour nos collèges et autres maisons, ce qui peut inspirer à nos élèves le sentiment des arts chrétiens. [22] Nos églises seront pour nous un objet de sainte jalousie; et nous y consacrerons tout ce qui peut relever la majesté des cérémonies et augmenter l’amour de Notre-Seigneur.
[23] Les religieux n’achèteront rien sans permission.
[24]Ils agiront en tout ce qui les concerne personnellement avec l’économie qui convient à des pauvres; [25] Ils porteront la plus grande simplicité dans leurs vêtements, mais aussi la plus grande pauvreté possible.
[26] Ils s’accuseront aux coulpes de tout ce qu’ils auront cassé, brisé ou détérioré.
[27]Ils n’auront pas de pécule;[28] et, quand on leur remettra quelque somme pour leurs voyages, ils se hâteront, à leur retour, de remettre à l’Econome l’argent qu’il leur resterait.
[29] Enfin, ils se souviendront que la pauvreté volontaire les rapproche des pauvres véritables;[30] leur fournit, par les retranchements qu’ils s’imposent, le moyen de venir en aide à ceux-ci, et de leur prêcher, par leur propre exemple,le bien qu’on peut retirer de la pauvreté et de la résignation aux décrets de la Providence.
[31] Avant la profession, on fait l’inventaire de ce qu’a apporté le religieux et on le lui fait signer.[32] S’il se retire de la Congrégation pour un motif quelconque, on lui rend tout ce qui est porté sur l’inventaire, sauf les détériorations dont la Congrégation n’est pas responsable. [33] Mais tout l’argent qu’il pourrait avoir gagné, par ses travaux ou autrement, restera à la communauté, pour représenter ses frais d’entretien pour le temps qu’il a séjourné parmi nous.
[34] Et pour exercer les religieux à l’esprit de désappropriation, il faut que le Supérieur ait soin de faire changer, de temps en temps, aux religieux les objets à leur usage, comme chapelets, bréviaires, chambres, habits, etc.