- PC-049
- CONSTITUTIONS DE 1855
- Livre Premier -- REGLES COMMUNES
Chapitre 5ème DE L'ENTREE EN RELIGION, DU NOVICIAT - Sage et Touveneraud, PREMIERES CONSTITUTIONS 1855-1865
- 1 AMOUR FRATERNEL
1 BUT DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
1 CARACTERISTIQUES DES ASSOMPTIONNISTES
1 COLERE
1 CRITERES D'ADMISSION AU NOVICIAT
1 CRITERES D'ADMISSION AUX VOEUX
1 ESPRIT D'OUVERTURE A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT DE FOI A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT DE FRANCHISE A L'ASSOMPTION
1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
1 EXAMEN DES CANDIDATS
1 FOI
1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
1 FORMATION DES JEUNES AUX VERTUS
1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
1 HUMILITE
1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
1 MORTIFICATION CORPORELLE
1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
1 ORAISON
1 POSTULAT
1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
1 RAPPORTS SUR LES NOVICES
1 RECHERCHE DE DIEU
1 SPIRITUALITE DU RELIGIEUX
1 SUPERIEUR GENERAL
1 TIERS-ORDRE DE L'ASSOMPTION
1 TYRANNIE DES SENS
1 VERTUS RELIGIEUSES
1 VETURE RELIGIEUSE
1 VIE DE PRIERE
1 VIE RELIGIEUSE
1 VOLONTE PROPRE - 1855
[1] Quand un sujet se présentera pour être admis parmi nous, on lui adressera, avec plus ou moins de détail, selon qu’il sera plus ou moins avancé, les diverses questions ci-dessus indiquées. [2] Puis on l’engagera à réfléchir quelque temps sur le but général de notre petite Société. [3] S’il en accepte l’esprit, les conditions et les prescriptions principales qu’on lui aura fait connaître, on l’engagera à faire une petite retraite parmi nous.
[4] Pendant ce temps, on l’étudiera et on l’engagera à s’examiner encore plus sérieusement lui-même;[5] et si, après avoir consulté Dieu, dans la prière et le recueillement, il persiste toujours dans son dessein, on le fera entrer à la probation, qui durera de trois à six mois; [6] à moins qu’il ne fût particulièrement connu d’abord, comme, par exemple, s’il avait été élevé par les nôtres, ou s’il avait rempli les fonctions de maître dans quelqu’une de nos maisons; ou bien encore, s’il était depuis plusieurs années membre de notre Tiers-Ordre. [7] Pendant ce temps, il pourra juger si l’Oeuvre lui convient; et on examinera s’il convient à l’Oeuvre. [8] Si pour des raisons convenables il croit devoir se retirer, ou bien si l’on juge utile de le remercier, on s’appliquera à opérer cette séparation selon toutes les lois de la prudence et de la charité.
[9] Si, au contraire, il persévère dans son dessein, et qu’on l’estime propre à devenir un bon religieux, on lui donnera l’habit; et son noviciat commencera.
[10] Le noviciat dure d’ordinaire deux ans; il ne peut jamais être de moins d’un an et un jour; jamais, de plus de trois ans.
[11] Les novices seront exercés:
1° Au détachement de leur volonté, par plusieurs pratiques d’obéissance.
2° A l’humilité, par diverses épreuves de mépris qu’on leur fera subir. Il faut qu’ils se persuadent que, tant qu’ils tiendront à leur honneur personnel ou à celui de notre petite Société, ils ne tiendront qu’imparfaitement à la gloire de Dieu et au triomphe du règne de Notre-Seigneur.
3° A la pénitence, par diverses mortifications, afin que l’on sache de quoi ils sont capables pour détruire en eux les appétits de la nature et la tyrannie des sens.
4° A la prière: on leur fera lire des ouvrages propres à les former à l’oraison, et on les interrogera souvent sur leur état intérieur. Il est important qu’on leur inspire un grand esprit de foi dans leurs rapports avec Dieu, de façon qu’ils ne le cherchent que pour lui-même, et non pour les consolations qu’on peut goûter à son service.
5° A la pratique exacte du règlement: on leur apprendra à mettre de l’ordre non seulement dans les actions prévues par la Règle, mais encore dans tous leurs travaux, leurs études et toutes leurs occupations.
6° A la vie de communauté: c’est-à-dire, au support des caractères, auxquels il doivent se plier et dont les aspérités doivent être pour eux un exercice de patience et de charité. C’est pour ne pas faire souffrir les autres qu’ils doivent s’efforcer, pendant leur noviciat, de détruire tout ce qu’il y aurait de défectueux dans leur caractère propre.
7° A une grande franchise et cordialité envers leurs Frères.
8° A une ouverture de coeur absolue envers leurs Supérieurs.
[12] On s’appliquera à leur donner un caractère mâle, généreux, désintéressé; [13]on leur apprendra à se préoccuper le moins possible de ce qui les concerne personnellement et de tout ce en quoi l’égoïsme et l’amour-propre pourraient trouver leur compte;
[14] on leur adressera, le plus souvent possible, des instructions sur la vie religieuse;[15] on leur fera rendre compte de la manière dont ils l’envisagent, des vertus qu’ils cherchent à y acquérir, des désirs qu’ils forment en eux pour la plus grande gloire de Dieu et l’extension du règne de Jésus-Christ.
[16] Les novices seront admis à la profession sur la présentation du Maître des novices, à la suite des examens qui seront indiqués plus tard par le Supérieur général, ou celui qu’il aura délégué à cet effet.
[17] Pendant le temps du noviciat, le novice qui aurait à se plaindre de son Maître, peut toujours écrire au Supérieur général, qui verrait si, pour des raisons très graves, on pourrait le faire passer à un autre noviciat, supposé que notre Congrégation en eût plusieurs.
[18] Pour les Frères convers, on peut s’en rapporter au Supérieur du lieu où ils ont été reçus. [19] Ce qu’il faut surtout leur demander, c’est un grand esprit de foi, de simplicité et d’obéissance; [20]l’expérience montrant que ni une certaine grossièreté extérieure, ni même un défaut d’instruction ne sont un obstacle à la sanctification de certaines personnes qui peuvent rendre de très grands services, pourvu qu’elles agissent par amour de Dieu, avec confiance et docilité.[21] Mais on sera très sévère pour tout ce qui indiquerait le mensonge, la duplicité, la difficulté à s’ouvrir, la volonté propre poussée jusqu’à l’entêtement et l’amour de certaines pratiques bizarres, comme on en trouve souvent chez certaines personnes du peuple.