Nicolas Potteau a été marqué par de grands rassemblements de jeunes catholiques comme les Journées mondiales de la jeunesse. Engagé dans l’aumônerie et dans sa paroisse, c’est là qu’il a entendu l’appel à la vie religieuse.
Que faire de ma vie ?
De retour des JMJ, j’ai eu envie de m’engager dans ma paroisse d’abord, puis au sein de l’aumônerie universitaire de la Catho de Lille. Et c’est là qu’a surgi la question de la vocation. Mes études me plaisaient, mais il me manquait quelque chose. C’est alors que l’un des deux aumôniers – il était assomptionniste, on finira par s’en douter – m’a proposé de venir loger à la communauté d’accueil de Lille, un lieu où je pourrais trouver des éléments de réponse à mes questions.
La découverte de l’Assomption
Il s’agit d’une communauté assomptionniste qui accueille des étudiants ou des jeunes professionnels pour un an ou deux. La vie est totalement partagée avec les étudiants, dans une ambiance fraternelle, simple et cordiale. Le but de l’expérience est de permettre aux jeunes de faire l’expé-rience de la vie communautaire et/ou de les accompagner dans un éventuel chemin de discernement, quel qu’il soit, tout en respectant leur liberté. En décembre 2000, j’arrivais donc à la communauté de Lille.
Je suis venu, j’ai vu… et je suis resté. Assez rapidement, je me suis dit que ce que je vivais me plaisait, sentant que c’était là que Dieu m’appelait. Une vie fraternelle qui puise ses racines dans la spiritualité augustinienne – qui invite à l’unité, en ayant « un seul cœur et une seule âme tournés vers Dieu » – centrée sur le Christ, mais aussi un regard ouvert et lucide sur le monde – la spiritualité du Royaume –, un service désintéressé de l’Église, un appel à être des hommes de communion, un apostolat diversifié… tout cela m’intéressait. En février 2003, je demandais le postulat.
Parcours assomptionniste
Une fois mes études terminées, j’ai découvert la vie professionnelle en travaillant pendant trois ans dans une entreprise d’informatique. Ce temps de maturation m’a aidé à approfondir mon appel et à me demander si le Christ était vraiment au centre de mon désir. Je quittais l’entreprise en 2004 pour passer un an à Leganés, près de Madrid, dans une communauté assomptionniste espagnole, puis j’entrais en 2005 au noviciat de Juvisy (Essonne). En 2006, j’y faisais mes premiers vœux, avant d’être envoyé à la communauté de Strasbourg-Orangerie, pour les études de théologie. À la fin de ma formation, en 2011, j’ai rejoint la communauté de la rue François Ier, à Paris, où un nouveau projet venait de naître. Le même bâtiment renferme l’auberge de jeunesse Adveniat, un foyer d’étudiants, une communauté religieuse et un salon pouvant accueillir des rencontres bien diversifiées. Un beau défi pour vivre l’unité !
À mon tour d’accompagner
Ma vie s’est en quelque sorte organisée autour des deux axes : « Augustin et les jeunes ». Les jeunes de l’auberge de jeunesse ou les étudiants accueillis, mais aussi ceux que j’ai rencontrés à l’Institut de l’Assomption, rue de Lübeck (Paris, XVIe), l’établissement scolaire des Religieuses de l’Assomption dont j’ai été prêtre référent. Parallèlement à tout cela, on m’a demandé de me former sur saint Au-gustin, notre « patriarche ». Cela m’a amené à faire un doctorat au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris), sur le thème « Saint Augustin, lecteur et interprète du livre d’Isaïe », que j’ai terminé en décembre dernier. Puis après le centre de Paris, la campagne… En septembre 2019, je suis arrivé au noviciat de Saint-Lambert des Bois (Yvelines) pour y devenir maître des novices. C’est à mon tour d’accompagner et de former ceux qui souhaitent devenir assomptionnistes.